Simone Collin-RosetMarie-France Jacops1988 (2000, réédition)
La petite cité de Marville est située au sud-est du canton de Montmédy, le plus septentrional du département de la Meuse. Elle est construite sur un promontoire s'inclinant en terrasses successives à l'ouest et se dressant de l'autre côté en pentes presque abruptes sur l'Othain qui coule à ses pieds... résumé complet
La petite cité de Marville est située au sud-est du canton de Montmédy, le plus septentrional du département de la Meuse. Elle est construite sur un promontoire s’inclinant en terrasses successives à l’ouest et se dressant de l’autre côté en pentes presque abruptes sur l’Othain qui coule à ses pieds. Son histoire se fait précise à partir de Thiébaut Ier, comte de Bar, qui la gouverne de 1189 à 1214 et à qui elle doit son premier château. Les conséquences des successions, traités et partages feront de Marville et de ses dépendances, au XIIIe siècle, des Terres Communes aux comtés puis duchés de Luxembourg et de Bar. Cette double appartenance sera très bénéfique et les avantages qui en résulteront vont permettre l’édification et la conservation d’un patrimoine qui n’a pas ailleurs dans la région son équivalent. Le XVIe siècle constitue sans doute pour Marville la période la plus faste et la plus brillante de son histoire. Alors qu’autour d’elle la guerre fait rage, elle réussit à faire reconnaître et maintenir sa neutralité. Le duc Antoine de Lorraine va entretenir de bons rapports avec les deux grands antagonistes Charles-Quint et François Ier et, de ce fait, réussir à écarter les belligérants de ses états et en particulier de Marville. Le statut des Terres Communes se maintiendra jusqu’à la fin du XVIe siècle et jusqu’en 1635 pour la ville elle-même. Après quoi, elle va subir le contre-coup de la Guerre de Trente ans et être finalement abandonnée à la France par les traités des Pyrénées en 1659 et de Vincennes en 1661. Marville perd alors le statut politique privilégié qui en avait fait un îlot de paix et de prospérité. Riche de deux églises, d’un cimetière unique par le nombre de ses tombes de grande qualité, Marville l’est aussi de magnifiques demeures construites pour les personnalités qui y résidèrent, où les artistes locaux ou étrangers ont pu donner, en travaillant la pierre dorée du pays, la mesure de leur talent.
Editions Serpenoise
2-9501474-5-3
80 p.
Metz