Bernard Ducouret2010
La ville d’Épernay, située en bordure de la vallée de la Marne, à la limite de la plaine champenoise et des côtes d’Île-de-France est riche de ses paysages vallonnés, au coeur des meilleurs vignobles de Champagne.... résumé complet
La ville d’Épernay, située en bordure de la vallée de la Marne, à la limite de la plaine champenoise et des côtes d’Île-de-France est riche de ses paysages vallonnés, au coeur des meilleurs vignobles de Champagne. Restée longtemps une petite cité blottie autour de son abbaye Saint-Martin, Epernay sort de son enceinte médiévale à partir du milieu du 18e siècle, grâce à la nouvelle route Paris-Strasbourg et au succès grandissant du vin mousseux. Pour l’établissement des caves nécessaires à l’élaboration de ce produit, le socle crayeux du mont Bernon, à l’ouest de la ville, s’avéra idéal par la facilité de creusement des galeries. Mais c’est surtout du milieu du 19e siècle jusqu’à la Grande Guerre que le négoce connut un formidable développement, stimulé par la création de la ligne de chemin de fer Paris-Strasbourg. L’implantation de grands ateliers de fabrication de locomotives vint renforcer la prospérité économique. Les maisons de vins rivalisèrent alors de constructions luxueuses et les nouveaux quartiers se parèrent de demeures plus modestes mais non moins soignées. D’originales initiatives de logements à bon marché complétèrent le parc d’habitations. La prospérité des grands établissements de vins encouragea, indirectement par l’augmentation de la population qui en résultait ou directement par des dons importants, la construction d’édifices civils (orphelinat, crèches, écoles), le plus emblématique d’entre eux étant l’hôpital totalement financé par Victor Auban-Moët, de loisirs (théâtre), religieux comme l’église Saint-Pierre-Saint-Paul dont le coût fut entièrement pris en charge par les Chandon ou encore funéraires comme l’exceptionnel mausolée de cette même famille Chandon. Il fallut ensuite attendre les Trente Glorieuses pour voir s’étendre à nouveau la ville. Deux jeunes architectes associés, Michel Andrault et Pierre Parat, y expérimentèrent de nouvelles formules d’habitat groupé qui furent ensuite reprises à plus grande échelle en Île-de-France et assurèrent leur renom.
Lieux Dits
978-2914528-83-2
160 p.
Lyon