Claire DecompsSylvain ChimelloDominique Laglasse1996
Thionville est une petite ville de garnison enserrée dans un corset de fortifications devenues obsolètes. Le déclassement suivi de la démolition des remparts à partir de 1902, multiplie par six la surface disponible. ... résumé complet
Thionville est une petite ville de garnison enserrée dans un corset de fortifications devenues obsolètes. Le déclassement suivi de la démolition des remparts à partir de 1902, multiplie par six la surface disponible. Un ambitieux plan d’extension est conçu par l’urbaniste Joseph Stübben, auteur du plan de la ville de Cologne, alors célèbre pour son traité Der Stadtbau (1890) centré sur l’idée de pittoresque. Thionville devient alors un exemple représentatif (quoique moins important que Metz) de la germanisation de l’architecture avec un paysage urbain organisé pour répondre aux fonctions tant résidentielles que commerciales, industrielles, militaires et administratives. Environ 250 édifices sont construits avant 1914 selon un règlement très strict, notamment sur les questions d’alignement, de sécurité et de salubrité. L’architecture privée, le plus souvent construite à l’initiative des notables, emprunte aux courants historicistes les plus divers avec une certaine préférence pour le néo-renaissance et le néo-baroque. Le néo-roman est absent, contrairement à Metz. Quelques demeures se référent au Jugendstil. Avec le retour de la ville à la France, le programme urbanistique se poursuit sans rupture jusqu’en 1939 (500 édifices). Un grand nombre de ces constructions, intactes aujourd’hui, témoignent d’une réelle recherche architecturale et stylistique.
Editions Serpenoise
2-87692-307-6
26 pages
Metz