© Région Grand Est – Inventaire général. Olivier Haegel, Nadège Taureau, Jérôme Raimbault, Frank Schwarz, Audrey Schneider, Abdessalem Rachedi, Christophe Hamm, Éric Henry, Simon Durand, Bastien Garnier.
Etabli à la limite de la plaine et du rebord du Sundgau, le site d’Œlenberg (Haut-Rhin) est occupé quasiment sans interruption par des communautés monastiques successives depuis près de mille ans – le pape Léon IX y consacra une chapelle de 1049. La Révolution a mis un terme à sa fonction religieuse et son domaine est alors morcelé. Une petite communauté de trappistes (25 membres) vient s’y établir en 1825 en provenance de Darfeld (Allemagne, Rhénanie du Nord-Westphalie), qui sera érigée en abbaye cistercienne de la Réforme de la Trappe en 1831. Les abbés successifs vont œuvrer au développement de la communauté et à la reconstitution d’un domaine agricole afin d’assurer leur subsistance.
Une importante campagne d’agrandissement et de transformation des bâtiments eut lieu au tournant des années 1900 alors que la communauté était en constante augmentation (157 membres en 1912). Une nouvelle église est construite en 1902 par l’architecte Alexandre Louvat, mais sera endommagée lors de la Première Guerre mondiale. Elle sera reconstruite entre 1920 et 1925 par l’architecte Paul Kirchacker qui y adjoint une sacristie, et fera l’objet d’une destruction partielle pendant la Seconde Guerre mondiale et fera l’objet d’une nouvelle reconstruction, telle qu’on la connait aujourd’hui en 1952 par les architectes Meyer et fils.
A l’approche de 200e anniversaire, la communauté trappiste a sollicité le service Inventaire et Patrimoines de la Région Grand Est afin de conduire une opération d’Inventaire topographique qui prend en compte la totalité des patrimoines : religieux, agricole et paysager, industriel et mémoriel. Cette opération est également une opportunité pour le service de revenir sur étude qu’il avait menée en 1984, et d’analyser ainsi les évolutions des pratiques professionnelles et des champs d’étude.