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En cours   2018

Patrimoine ferroviaire du Grand Est

Période Du 19e au 21e siècle 1816-1870 1871-1913 1914-1949 1950-nos jours
Patrimoine Industriel
Thématique Patrimoine de frontière et des conflits Territoire rural Territoire urbain
Localisation GRAND EST 08 | 52 | 51 | 10 | 55 | 54 | 57 | 88 | 67 | 68

Présentation de l’étude

Propriétés intellectuelles

© Région Grand Est – Inventaire général / Elisabeth Paillard, Pascal Thiébaut, Bertrand Drapier, Simon Durand, Gilles André, Patrice Thomas, Jacques Philippot, Christophe Hamm, Frédéric Harster, Siméon Levaillant

La Région SNCF Est actuelle recouvre presque l’emprise territoriale de l’ancienne Compagnie des Chemins de fer de l’Est d’avant 1870 (excepté Paris) de Givet à Belfort, de Nogent-sur-Seine à Strasbourg. La grande radiale du Paris – Strasbourg, ouverte au trafic en 1852, prolongée jusqu’à Kehl (Allemagne) en 1861, a été remplacée par la LGV-Est en 2007. La LGV-Rhin-Rhône emprunte la ligne TER Strasbourg – Bâle jusqu’à Strasbourg depuis décembre 2011.

Néanmoins, de par sa dimension frontalière, l’ancien réseau était déjà tourné vers l’international avec Metz – Forbach – Sarrebruck en 1851-52, Metz – Luxembourg en 1859 et Strasbourg – Bâle dès 1841. Son histoire est liée à celles de compagnies privées pionnières et concessionnaires de l’Etat, intégrées par la Compagnie des Chemins de fer de l’EST en 1854. La Compagnie de chemin de fer des Ardennes la rejoignit également en 1863. La Compagnie des Chemins de fer de l’Est a généré une architecture ferroviaire dont de nombreux exemples sont conservés de nos jours.

A la suite de l’annexion de l’Alsace-Lorraine par le 2e Reich, le réseau d’Alsace-Moselle (768 km de voies ferrées) fut cédé à l’Allemagne en 1871 moyennant une indemnité et la construction de la gare-frontière de Nouvel-Avricourt (57) aux frais de l’état français. En 1919, l’administration française des Chemins de fer d’Alsace-Lorraine prit le relais de la Compagnie de l’Est qui n’avait pas souhaité récupérer la partie de son réseau mise aux normes allemandes, qui totalisait alors 2030 km.

En 1937, l’ensemble du réseau français de chemins de fer a été nationalisé sous l’égide de la SNCF créée en janvier 1938. Certaines gares ont subi les destructions consécutives aux deux guerres mondiales et ont connu deux reconstructions jusque dans les années 1960. La fin de la traction vapeur à cette époque et la révolution électrique ont entraîné une modification structurelle importante du réseau ferré et des ateliers, entraînant la disparition de nombreuses rotondes et châteaux d’eau. L’arrivée de la LGV-Est en 2007 a généré de nouvelles constructions de gares TGV sur la radiale Paris – Strasbourg. La régionalisation du transport ferroviaire a permis la restauration de nombreuses gares TER par la Région Grand Est depuis plus de vingt ans et l’émergence d’une réflexion sur le devenir des gares (Schéma Directeur Immobilier des gares du Grand Est cofinancé SNCF / Région Grand Est). Une opération d’inventaire a démarré en janvier 2018 sur l’ensemble du territoire régional, une convention de partenariat a été signée avec Gares & Connexions en 2020 pour la valorisation du patrimoine ferroviaire régional.